Fiche
Sectorisation et filialisation des activités lucratives et non lucratives d'une association
Vérifié le 07/02/2017 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Une association ou un organisme sans but lucratif (OSBL) peut développer des activités lucratives, notamment quand celles-ci permettent de réaliser les activités non lucratives. Le caractère non lucratif d'ensemble de l'organisme n'est pas contesté si les activités lucratives restent accessoires et sont dissociables des activités principales non lucratives. La sectorisation et la filialisation sont 2 dispositifs qui permettent de circonscrire l'imposition aux seules activités lucratives.
La filialisation permet d'isoler juridiquement les activités lucratives dans une filiale fiscalisée, lorsque l'association ne veut pas ou ne peut pas sectoriser ses activités lucratives.
La filialisation prend la forme d'un apport partiel d'actif à une société nouvelle ou préexistante. L'association doit en effet transférer à une filiale juridiquement distincte les moyens qu'elle souhaite lui affecter pour lui permettre de réaliser ses activités lucratives.
L'apport partiel d'actif entraîne, au regard du secteur lucratif de l'organisme apporteur, cession ou cessation d'entreprise, en totalité ou en partie, et donne lieu à une imposition immédiate à l'impôt sur les sociétés. Toutefois, en pratique, en cas de cession ou cessation partielle, l'administration fiscale ne procède pas à l'établissement immédiat de l'imposition des bénéfice. Les bénéfices se rapportant à la branche d'activité apportée sont taxés, après l'expiration de l'exercice en cours, en même temps que ceux du secteur lucratif conservé.
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<span class="miseenevidence">Attention : </span>un degré d'implication fort dans la filiale ou des relations privilégiées avec elle peuvent remettre en cause le caractère non lucratif d'ensemble de l'association.