Circonstances
L'hospitalisation peut être demandée par un membre de la famille du malade ou d'une personne ayant un intérêt à agir uniquement :
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si les troubles mentaux rendent impossible le consentement du malade,
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et si son état impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante.
La demande doit être présentée au directeur de l'établissement choisi, sous forme d'une lettre manuscrite, signée et datée par la personne qui formule la demande. Elle doit comporter :
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les nom, prénom, profession, âge et domicile du demandeur et du malade,
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et des précisions la nature des relations qui les unissent,
La demande doit être accompagnée de 2 certificats médicaux datant de moins de 15 jours (le 1<Exposant>er</Exposant> certificat doit être réalisé par un médecin extérieur à l'établissement). Toutefois, lorsqu'il existe un risque grave d'atteinte à l'intégrité du malade, le directeur de l'établissement peut prononcer l'hospitalisation au vu d'un seul certificat d'un médecin de l'établissement.
Durée des soins
Le malade fait l'objet d'une période d'observation et de soins initiale de 72 heures sous la forme d'une hospitalisation complète, c'est-à-dire à temps plein.
Deux certificats médicaux (à 24h et à 72h) doivent confirmer la nécessité et la nature des soins.
L'hospitalisation complète se poursuit au-delà de 12 jours sur autorisation du juge des libertés et de la détention (JLD), saisi par le directeur de l'établissement.
Au cours de l'audience du JLD, le malade peut être entendu, si besoin assisté ou représenté par son avocat.
Pour favoriser la guérison du malade, sa réadaptation ou sa réinsertion sociale, le directeur de l'établissement peut le faire bénéficier de sorties de courtes durées :
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soit sous la forme de sorties d'une durée maximale de 12 h accompagnées notamment par un ou plusieurs membres du personnel de l'établissement ou par un membre de sa famille,
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soit sous la forme de sorties non accompagnées d'une durée maximale de 48 h.
Fin de l'hospitalisation
L'hospitalisation prend fin sur décision :
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du psychiatre de l'établissement s'il constate la disparition des troubles chez le malade,
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du JLD de sa propre initiative ou sur demande d'un membre de la famille du malade ou du procureur de la République,